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52 Frames Challenge : Un Défi Photo Hebdomadaire

Depuis 2021, j’ai participé au challenge Rise Up!, un groupe Facebook né pendant la pandémie de COVID-19. Ce groupe anglophone rassemblait une centaine de photographes, professionnels et amateurs, autour d’un défi photo régulier : d'abord chaque semaine, puis par la suite toutes les deux semaines, un nouveau thème était proposé, laissant libre cours à l’interprétation et à la créativité de chacun.

Au fil des années, Rise Up m’a énormément appris, tant sur le plan technique qu’artistique. J’y ai découvert de nouveaux styles, affiné mon regard et, surtout, partagé de superbes moments avec une communauté passionnée. Mais fin 2023, faute de participation, le groupe a été clôturé. Avec le retour à la vie d’avant, entre travail et obligations du quotidien, beaucoup de membres avaient mis les challenges photo de côté.

Ne voulant pas voir cette belle aventure s’éteindre complètement, une poignée de membres motivés – dont moi – avons relancé le groupe sous le nom Rise Up! 2.0. L’ambiance y est toujours aussi agréable et stimulante, mais je ressentais malgré tout le manque de diversité et de quantité d’images qui m’inspiraient auparavant.

C’est ainsi que j’ai découvert 52 Frames, un autre challenge photo, bien plus vaste, avec environ 4 000 participants à travers le monde. Chaque semaine, un nouveau thème est proposé, accompagné d’un petit brief et de conseils techniques pour aider à relever le défi.

J’ai décidé de me lancer dans ce challenge en parallèle et de partager ici, tout au long de l’année, les images que j’y soumettrai. Les hashtags mentionnés avec chaque photo permettent de retrouver facilement toutes les images postées sur facebook pour un même thème. Une vraie source d’inspiration et d’échange !

Dans un autre article je vous présente mes photos issues de Rise Up! 2.0.

 

52 frames challenge - cramped
"Boxed In, Calling Out", ISO 100, f/8, 1/125 s - Nikon Z8 + Nikkor 24-70mm + Godox DP800iii + octobox 90cm + grid

#52frames_cramped
Semaine 17 : à l'étroit
Extra-challenge: Autoportrait

 

Introduction
Cette semaine, tout tourne autour des espaces confinés, du manque de place et de cette impression d’être compressé, que ce soit de manière littérale ou métaphorique. Le brief nous invite à créer un certain malaise : ce défi nous invite à explorer ce que cela signifie d’être coincé, débordé ou à bout d’espace. L’éclairage peut aussi renforcer cette ambiance — ombres dures ou lumière faible souligneront bien la tension et la claustrophobie.

 

L'idée derrière l'image

Ça tombait bien : j’avais justement un grand carton sous la main ! J’ai tout de suite visualisé la scène : moi, repliée sur moi-même dans cette boîte, éclairée d’une lumière dramatique. Pour ajouter une touche de drama et un peu de storytelling, j’ai glissé un vieux téléphone dans la scène - comme si j’étais vraiment coincée là, ou cachée, en train d’appeler à l’aide.

Côté technique

J’ai installé le boîtier sur un trépied, tout contre le bord du carton, pour une prise de vue plongeante. L’éclairage ? Un seul flash, placé dans une octobox équipée d’un nid d’abeille. Le nid d’abeille concentre la lumière, évitant qu’elle ne se diffuse dans tous les sens — parfait pour créer un éclairage directionnel et un peu dramatique.

J'ai tout d'abord utilisé un déclencheur à distance classique, mais c’était franchement galère : il fallait sortir du carton à chaque prise pour vérifier le cadrage ou ajuster ma position. Finalement, j’ai opté pour l’appli SnapBridge sur mon téléphone. Elle me permet de voir en direct ce que voit l’appareil et de déclencher à distance. Bien plus pratique... quand ça veut bien marcher! Mais je dois reconnaître que je commence à devenir copine avec cette appli. Elle est de moins en moins capricieuse (ou serait-ce moi qui ai enfin appris à m'en servir?)

Conclusion

Techniquement, ce challenge ne m’a pas posé de vraie difficulté. C’était même plutôt rapide à mettre en place. Par contre, pour ce qui est de ressentir le malaise et l’étroitesse, je pense que le message est bien passé ! Quelques exercices de souplesse ne seraient pas de trop… Le pliage façon origami, ce n’est clairement plus de mon âge!

 


52 frames challenge - under/overexposed
"Reflected in Light, Framed in Shadow", ISO 2000, f/4, 1/250 s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4

#52frames_underoverexposed

Semaine 16: sur-et sous-exposé

 

Introduction
Pour ce défi, nous devions briser les règles : sous-exposer ou surexposer volontairement nos images, aller au-delà de l'exposition normale pour créer un effet artistique. Il ne s’agissait pas simplement de faire une image en high key ou en low key, mais vraiment d’expérimenter, de crâmer les hautes lumières ou de plonger les ombres dans le noir, sans chercher la perfection technique. L’idée, c’était de voir ce qui se passe quand on lâche prise et qu’on ose l’extrême.

L'idée derrière l'image

Après des années à m’entraîner à obtenir une exposition juste, ce challenge m’a un peu déroutée. Lâcher prise, ce n’est pas si facile qu’on le croit ! J’avais en tête une image plongée dans l’ombre, avec juste le reflet bien exposé et un contre-jour complètement cramé par les fenêtres. Finalement, la surexposition n’est pas franchement réussie : on est plutôt sur une sous-ex, avec des hautes lumières plutôt équilibrées. Mais je m’en contenterai, car l’exercice était loin d’être simple et m’a demandé pas mal de temps.

J’ai tout réalisé en lumière naturelle, ce qui a ajouté à la complexité. Il a fallu trouver le bon emplacement, la bonne inclinaison du miroir, ma position, et doser précisément la lumière que je laissais entrer par les volets. Rio a bien failli perdre patience... Sans fromage, elle m’aurait abandonnée depuis longtemps !

Photo alternative

À l’origine, je voulais faire une image un peu absurde : me tourner le dos au miroir, tout en y montrant mon reflet de face. Le montage en soi n’est pas très compliqué, mais faire les deux photos toute seule, avec le déclencheur à distance, n’a pas été une mince affaire. J’ai fini par capituler pour cette version.

J’ai tout de même tenté le principe dans un setup plus simple. Je vous mets le résultat ci-dessous. L’idée me plaît beaucoup, mais cette seconde photo n’est pas encore aboutie. Peut-être que j’y reviendrai un jour (même si, à ce rythme, ma liste de "photos à refaire un jour" commence sérieusement à s’allonger !).


52 frames challenge - details
La Canopée du Pissenlit - Google Pixel 7 pro

#52frames_details
Semaine 15: détails

J'étais en manque d'idée et de motivation sur ce thème. Je n'ai même pas sorti mon boîtier, mais je me suis contentée de mon téléphone pour explorer un pissenlit. C'est toujours beau et plein de détails spectaculaires, mais déjà vu maintes fois. Sans surprise, il y avait plein de pissenlits dans l'album de cette semaine. Mais on dirait que je sois à peu près la seule à l'avoir abordé de cette perspective.
Que dire de plus...? Je ne sais pas, alors ce sera un genre de poème.

« La Canopée du Pissenlit »
Aujourd’hui, je me suis tenue sous un pissenlit et j’y ai trouvé une forêt.
Sa canopée duveteuse s’étendait largement,
chatouillant les nuages comme dans un conte de fées.
Un palmier pour les fées, une ombrelle pour les rêveries —
ce petit souffle de plante devenait un navire céleste,
prêt à voguer sur des murmures et des vœux.
Qui aurait cru que se pencher et regarder vers le haut
pouvait transformer une fleur sauvage en merveille ?


52 frames - levitation
Atomic Us: me and my dogs

#52frames_levitation
Semaine 14 - lévitation

Introduction et brief

 Le challenge "Levitation" pourrait sembler compliqué à première vue, mais il peut en réalité être assez simple à réaliser. Que ce soit en capturant un saut au moment parfait ou en utilisant des techniques de composition pour combiner plusieurs images et créer l'illusion, il existe diverses façons d’aborder cette discipline. La clé est de planifier avec soin pour réussir à intégrer des éléments comme l’éclairage, les ombres et la perspective, afin de rendre l’illusion de flottement aussi réaliste que magique. Bien sûr, il ne faut pas oublier l’aspect narratif : Pourquoi votre sujet flotte-t-il ? Quel message ou quelle ambiance dégage ce moment surréaliste ?

Pourquoi j'ai choisi de revisiter "Dali Atomicus"

Les techniques de lévitation, je commence à bien les connaître. Ce n’est pas que je sois particulièrement douée pour rendre le résultat crédible, mais j’avoue que l’exercice commence à m’ennuyer un peu, surtout parce-que c'est beaucoup de post-traitement dans Photoshop. Toutefois, pour me divertir et ajouter un peu de créativité, j’ai eu l’idée de revisiter une photographie surréaliste : "Dali Atomicus" de Philippe Halsmann, prise en 1948. J'avais adoré l'extra-challenge de recréer l'œuvre d’un autre photographe il y a quelques semaines, alors je me suis dit que ce serait amusant d’adapter cette image emblématique tout en y apportant ma touche personnelle.

 

Je n'ai pas voulu copier strictement l’image de Halsmann, d'autant plus que je n’ai pas de lien avec la peinture. J’ai donc remplacé les tableaux et le chevalet par des accessoires que j’utilise régulièrement lors de mes séances en studio, créant ainsi une scène qui me ressemble davantage.

Les choix et ajustements personnels

Un élément que j’ai décidé de conserver de la scène originale est la chaise volante. Je trouve que c’est une pièce marquante et qu’elle ajoute un côté dramatique à la composition. C’était important pour moi de garder cet objet pour conserver l’essence de la photo tout en y ajoutant ma propre interprétation.

 

Au lieu des trois chats présents dans l'image de Halsmann, j'ai choisi de photographier mes chiens. Rio est absente cette fois-ci, car elle est très statique et je ne voulais pas l’embêter à la faire sauter pour flotter dans le cadre final. Loum, quant à lui, a dû se dédoubler pour tenir le rôle de plusieurs animaux à la fois ! Cela a été une expérience amusante, bien que cela ait demandé un peu plus de patience pour coordonner les poses et les sauts.

Le processus de création : 6 photos distinctes pour l’illusion

L’image finale que vous voyez est réalisée à partir de 6 photos distinctes. Chaque élément a été photographié séparément avant d’être assemblé dans Photoshop. Cette technique m’a permis de contrôler précisément chaque composant de l’image : la position des chiens, la chaise en lévitation et les accessoires du studio. Bien sûr, cela a nécessité un certain travail de post-traitement pour garantir que l’illusion de flottement soit cohérente, mais cela a aussi été un moyen amusant de tester mes compétences en compositing.


L'auto-évaluation et la réflexion sur l'image

Dans l'ensemble, ce shooting a été vraiment fun à réaliser. Au moment de la prise de vue, j’étais plutôt satisfaite du résultat et j’ai apprécié le côté créatif de cette revisite. Cependant, après une analyse plus approfondie, je me rends compte que l’image est perfectible. Bien que l’idée soit intéressante, il y a des détails que j’aurais dû ajuster, notamment concernant la composition.

 

Finalement, ce défi m’a permis de m’amuser tout en revisitant une œuvre iconique de manière personnelle et originale. Bien que le processus ait été amusant, cela m’a aussi appris que même les techniques que l’on maîtrise peuvent toujours être améliorées. Cela reste une expérience enrichissante, et qui sait, peut-être que je reviendrai sur ce projet pour le peaufiner davantage à l'avenir.

 


52 frames - mood
Not a funny challenge this week, Iso 2200, f/1.8, 1/250s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4

#52frames_mood
Semaine 13 : émotion - j'ai choisi "tristesse"

Introduction au challenge "Mood"

L’objectif était de capturer et transmettre une émotion à travers l’image. Ce défi nous invite à explorer les différentes manières dont la lumière, les couleurs, les angles de prise de vue et même la posture du sujet peuvent véhiculer un sentiment. Par exemple, une lumière douce crée une atmosphère calme, tandis qu’une lumière dure peut accentuer le drame. Les couleurs jouent aussi un rôle crucial : des tons chauds (comme le rouge et l’orange) évoquent la joie, tandis que des tons froids (comme le bleu et le gris) suscitent la tristesse ou le calme. L’angle de prise de vue a également son importance : photographier d'en bas peut donner une impression de puissance, tandis qu’un angle plus élevé peut renforcer un sentiment de solitude.

Choix de la photo : Rio dans la cage

J'ai choisi de photographier ma chienne, Rio, dans une cage d'hospitalisation au cabinet vétérinaire. L’idée était de capturer l’émotion du moment, une sensation de mal-être, de solitude, et de tristesse. La difficulté principale n’a pas été de la placer dans la cage, mais plutôt de guider son regard pour exprimer cette émotion. Comme il est impossible de donner des instructions aussi précises à un animal, j'ai dû me débrouiller autrement. J’ai utilisé une friandise pour attirer son attention près des barreaux, avant de la faire rouler au sol, tout en lui parlant pour focaliser son attention. Son regard, qui se dirigeait entre moi et le biscuit, traduisait sa frustration et sa tristesse de ne pas pouvoir l’atteindre, et c'est ce moment précis que j'ai voulu capturer. Le calme était nécessaire pour éviter qu’elle ne réagisse par l'excitation, ce qui aurait totalement modifié le mood que je voulais créer.

Photo alternative: Table de chirurgie et ambiguïté émotionnelle

J'avais aussi pris une photo de Rio sur la table de chirurgie, dans les bras de Nini, mais apparemment cette image n'a pas immédiatement fait ressortir le contexte vétérinaire, qui me semblait essentiel pour comprendre le sentiment. En effet, cette photo suscitait des émotions partagées : anxiété, appréhension, mais aussi de la confiance. C’est pourquoi j'ai finalement opté pour l’image dans la cage, plus classique, mais aussi plus directe et plus évidente à interpréter.

 

Le choix de la couleur : Couleurs et émotions

J'ai aussi fait des essais en noir et blanc pour les deux photos, et mes co-framers ont préféré les versions monochromes. Cependant, au dernier moment, j'ai décidé de garder la couleur, car cela me plaisait mieux visuellement. Pour accentuer l'émotion, j'ai légèrement fait virer le vert de la cage vers le bleu, afin de mieux respecter les codes couleurs des émotions : un bleu plus froid pour renforcer le sentiment de tristesse et de solitude. Je vous mets les versions alternatives ci-dessous.

Conclusion : Une réflexion sur le pouvoir de l’image

Ce challenge a été une belle opportunité pour réfléchir à la manière dont les éléments visuels peuvent influencer la perception d’une émotion, et comment il est possible de raconter une histoire à travers une simple image.


52 frames - shallow depth of field
Love at first glance, ISO 400, f/1.4, 1/250 s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4

#52frames_shallowdepthoffield
Semaine 12 : profondeur de champ réduite


Pour le challenge "Shallow DOF" dans le cadre des 52 frames, j'ai choisi de capturer mon chien sous un angle un peu différent. La photo a été prise vu d'en haut (je suis perchée sur un escabeau), et la mise au point est extrêmement précise sur ses yeux, tandis que son nez et ses oreilles se fondent dans un flou doux et subtil. J'ai utilisé un objectif 50mm f/1.4 ouvert à son maximum pour obtenir cet effet de profondeur de champ réduite.

Le flou qui entoure mon chien n’est pas simplement une question d'esthétique, il sert avant tout à concentrer l'attention sur son regard. Le bokeh obtenu grâce à l'ouverture large crée une séparation nette entre le sujet et l'arrière-plan flou, éliminant toute distraction et guidant le regard du spectateur vers ce qui compte vraiment : l'expression de mon petit Niel.

Cette technique est un excellent moyen de sublimer un sujet tout en isolant les détails importants. C’est une façon de donner une nouvelle dimension à des images quotidiennes, en jouant avec la lumière, les formes et les textures, tout en apportant une certaine poésie au visuel.

 


52 frames -egg
"The Last Supper", ISO 200, f/9, 1/125 s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4 + deux flashs

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Semaine 11- oeuf

J’ai choisi de capturer une scène à la fois drôle et visuellement intéressante : mon chien mangeant un œuf, tandis que quatre œufs dans la boîte portent des visages inquiétés, dessinés directement sur leur coquille. L'extra-challenge de la semaine étant l'humour, j'ai voulu intégrer une touche ludique à cette image.

L’idée derrière l'image

 Le thème "Egg" m'a inspirée à jouer avec la situation typique d’un œuf qui pourrait bien finir par être mangé, sauf que cette fois, il y a une "conscience" des œufs qui se retrouvent dans la boîte, anxieux et apeurés de leur sort imminent. Leur expression, dessinée à la main, contraste avec l'innocence de mon chien qui semble savourer tranquillement son festin. Cette juxtaposition d'innocence et de panique a apporté une touche d'humour qui collait parfaitement avec le défi.


La technique de prise de vue

 Pour mettre en valeur cette scène de manière nette et professionnelle, j’ai opté pour une approche minimaliste avec un fond blanc et un sol blanc, créant ainsi une toile de fond épurée et un environnement où chaque élément de la scène se détache clairement. Le fond est composé de vinyle blanc tiré en cyclo, ce qui permet d’obtenir une profondeur de champ infinie. Cette technique de cyclorama (ou fond infini) élimine la séparation entre le sol et le fond, créant une illusion d’espace sans fin et un effet visuel très propre.
Un flash éclaire le sujet en "feathering" afin d'éviter les ombres trop marquées (la lumière n'est pas dirigée directement sur le sujet, mais le faisceau lumineux ne fait que frôler le sujet), un autre flash est dirigé sur le fond afin qu'il soit blanc éclatant et non une nuance de gris.Voir image BTS (Behind the scene) ci-dessous.

 

Pourquoi ce choix de technique ?

 Le fond blanc, combiné à la profondeur de champ infinie, permet non seulement de centrer toute l'attention sur le sujet, mais aussi d’éviter toute distraction provenant du décor. Cela crée également un effet presque graphique qui met en avant l’humour et la simplicité de la scène. En réduisant l’arrière-plan à une pure abstraction, chaque élément prend une place importante dans la composition sans que le regard du spectateur soit distrait par des détails superflus.

 

Conclusion

 Cette photo ne raconte pas seulement l’histoire de mon chien mangeant un œuf, mais aussi celle des œufs restants dans la boîte, qui se trouvent face à un destin inévitable. Le contraste entre l’insouciance du chien et l’anxiété des œufs ajoute une touche d’humour à l’image.

Comme le dit le titre : "The Last Supper", quand vous êtes les derniers œufs dans la boîte, et que vous savez ce qui vous attend… Ces œufs, un peu "brouillés" dans un monde d'expectatives brisées, regardent leur sort inéluctable. Pendant ce temps, mon chien vit sa meilleure vie, un jaune d'œuf à la fois. Ce jeu entre humour et technique, soutenu par une composition simple mais soignée, donne à cette scène une dimension à la fois légère et drôle.


52 frames - blackandwhite
"Le misérable", ISO 1600, f/2.8, 1/500 s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4 + lumière naturelle

#52frames_blackandwhite
Semaine 10 - Noir et blanc

Le Noir et Blanc : Au-delà de l’esthétique, une question de technique

Le noir et blanc, souvent perçu comme un choix esthétique ou une simple préférence personnelle, est en réalité une technique photographique qui mérite réflexion et maîtrise. À première vue, il peut sembler simple, mais derrière ce choix se cache une série de décisions composées et techniques qui peuvent transformer une image. En particulier, lorsque l'on parle de réduire une scène colorée à des tons de gris, il est essentiel de comprendre comment chaque couleur se traduit dans cette palette réduite.

 

 

Comprendre le Noir et Blanc : Plus qu'une simple absence de couleur

 Lorsque l’on passe d’une photo en couleur à une photo en noir et blanc, il est crucial de comprendre que chaque couleur dans l’image se transforme en une nuance de gris. Cela dépend de la façon dont la couleur originale interagit avec la lumière et la sensibilité du capteur ou du film. Par exemple, un rouge vif peut se transformer en un gris assez foncé, tandis qu’un bleu clair peut donner un ton beaucoup plus pâle. C’est là que le choix des couleurs et leur position dans l’image devient une question de contraste et d’équilibre.

 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une photo en noir et blanc ne peut pas être obtenue simplement en supprimant la couleur dans un logiciel de post-traitement. Le rendu final dépend de la composition et de l'agencement des éléments de la scène, et de l’effet que chaque couleur a lorsqu’elle est convertie en gris. C'est une approche qui nécessite une réflexion préalable, notamment pour bien comprendre comment manipuler la lumière, les ombres et les zones de contraste.

 

La composition en noir et blanc : Jouer avec les gris

 L’un des aspects les plus intéressants du noir et blanc est la manière dont il modifie l’atmosphère d’une photo. En éliminant la couleur, le spectateur est davantage attiré par les formes, les textures, et la lumière. Il devient plus facile de souligner certaines parties de l’image et de diriger l’attention du spectateur là où l’on le souhaite. L’absence de couleur peut également servir à renforcer une émotion ou une ambiance spécifique : une photo peut devenir plus dramatique, plus intime, ou au contraire plus épurée.

 

Les contrastes sont également plus marqués en noir et blanc, et chaque élément doit être soigneusement placé pour obtenir un équilibre visuel. Les zones très sombres et très claires doivent être bien réparties pour que l’image soit agréable à regarder tout en évitant de perdre en détails dans les ombres ou les hautes lumières. Un bon contraste mettra en valeur les détails et ajoutera de la profondeur à l’image.

 

Le rôle des ombres et de la lumière

 Les ombres et la lumière jouent un rôle essentiel dans la réussite d’une photographie en noir et blanc. Une lumière bien maîtrisée peut révéler des textures cachées et ajouter une dimension supplémentaire à l’image. L’angle de la lumière, sa direction, et son intensité sont donc des éléments clés dans la création d’une photo en noir et blanc réussie.

 

Dans le cadre de ma récente exploration du noir et blanc pour le challenge #52frames, j’ai voulu expérimenter cette technique avec un sujet plus personnel, en capturant une image de mon chien, petit Loum, dans un cageot. En choisissant ce cadre simple, presque misérable, et en optant pour un traitement en noir et blanc, j’ai cherché à créer une atmosphère particulière, où l’absence de couleur renforce le côté "misérable" de la scène. Cela m’a permis de jouer avec les contrastes entre les différentes nuances de gris et de focaliser l’attention sur l’expression de Loum, ainsi que sur les textures du papier journal et du foin.

 

Conclusion : Pourquoi choisir le Noir et Blanc ?

 Le noir et blanc n’est pas simplement un choix de style ; c’est une technique qui offre des possibilités créatives uniques. Elle permet de donner à chaque image une atmosphère particulière et d’exprimer des émotions de manière différente. Toutefois, cette technique demande une approche réfléchie et une bonne maîtrise des éléments comme la lumière, le contraste, et la composition.

 

La prochaine fois que vous envisagez de travailler en noir et blanc, souvenez-vous qu’il ne s’agit pas simplement de supprimer la couleur, mais d'explorer tout un univers de nuances, de textures et de contrastes. Le résultat peut être étonnamment puissant, si l’on sait comment composer avec ces éléments.

 


52 frames challenge - unfinished
In The Process Of Becomming - ISO 200, f/8, 1/125 s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4 + Godox DP800iii + octobox 90cm

#52frames_unfinished

Semaine 9 - inaccompli

 

Cette semaine, j’ai adoré le challenge 52Frames, non pas tant pour son thème principal – "Unfinished" / "Inaccompli" – mais surtout pour son extra-challenge.

 

C'était, selon moi, le meilleur extra-challenge depuis que je participe à 52Frames ! Nous avions la possibilité d’activer un générateur de photographe, qui nous attribuait un artiste dont nous devions alors imiter le style photographique. J’ai trouvé cet exercice particulièrement stimulant et enrichissant. Il oblige à sortir de sa zone de confort, à voir avec les yeux d’un autre et à s’exprimer dans un style différent.

 

Le générateur m’a attribué Claude Cahun, une photographe que je ne connaissais pas, mais que j’ai adoré découvrir.

 

Claude Cahun (1894–1954) était une photographe, écrivaine et militante surréaliste, connue pour ses autoportraits explorant la fluidité du genre et son rejet des normes. Elle n'est pas la plus connue parmi les artistes surréalistes. C’est d’autant plus remarquable que sa perspective non-binaire apporte une vision originale du surréalisme. Claude Cahun était en avance sur son temps (et même sur le nôtre, si l’on considère l’évolution actuelle et certains reculs sociétaux, notamment avec le nouveau président des États-Unis),, et cette identité unique a directement influencé son art. Elle utilisait des éléments comme les miroirs, les collages et le dédoublement pour exprimer sa divergence vis-à-vis des normes sociales. À son époque, elle n’a pas reçu la reconnaissance qu’elle méritait, et son œuvre n’a été redécouverte que dans les années 1990.

 

Cette approche du surréalisme, jouant sur la métamorphose et l’identité mouvante, a profondément résonné en moi et a guidé ma réflexion pour la photo de cette semaine.

 

Le thème principal "Unfinished" devait représenter quelque chose d’inachevé, en cours, mais pas encore terminé. Quant à l’extra-challenge, il imposait une approche stylistique propre à l’artiste attribué. Dans le cas de Claude Cahun, cela signifiait photographier en noir et blanc, avec un éclairage dramatique et une mise en scène jouant sur l’ambiguïté et la transformation.

 

J’ai donc choisi de réaliser un autoportrait en studio, avec un seul éclairage latéral pour accentuer les ombres et donner une impression de clair-obscur. Fidèle à mon habitude, j’ai bien sûr voulu inclure mon chien dans la mise en scène !

 

J’ai réalisé un autoportrait avec une serviette sur la tête et un masque de beauté sur le visage, assise à côté de mon chien, qui porte une perruque aux longs cheveux blancs. Tous deux faisons face à l’objectif, figés dans un instant étrange et énigmatique.

 

En jouant avec ces éléments, j’ai voulu à la fois évoquer l’inachevé dans le processus de transformation – qu’il s’agisse d’un rituel de beauté ou d’une quête identitaire – et rendre hommage à l’univers troublant et subversif de Claude Cahun.

 

Ce défi m’a ouvert une nouvelle perspective sur mon propre travail photographique. J’ai particulièrement aimé cette idée du générateur de photographes, qui pousse à explorer d’autres visions artistiques et à expérimenter hors de son style habituel. Je vais essayer de m'imposer cet extra-challenge à moi-même de temps à autre!

 

Pour en savoir plus sur Claude Cahun: https://www.thecollector.com/claude-cahun/

 

 


52 frames triangular composition
ISO 400, f/5.6, 1/500 s - Nikon Z8 + Nikkor 24-70mm f/2.8 @70mm

#52frames_triangularcomposition
Semaine 8 -composition triangulaire

Cette semaine, place à la composition triangulaire !
Mais attention, il ne s'agissait pas de traquer des triangles dans la scène ou de photographier des objets triangulaires. L'idée était plutôt d'imaginer des lignes et des points d'intérêt formant un triangle dans l'image, afin de structurer la composition et de guider le regard du spectateur. Que des formes triangulaires soient réellement présentes ou non, c'est l'organisation visuelle qui compte !

Je manquais un peu de temps pour mettre en place mon idée initiale : placer les chiens sur des accessoires à différentes hauteurs pour créer une composition triangulaire en studio.
Mais finalement, avec leurs tailles différentes, ils formaient déjà un triangle rien qu’en les alignant.
J’ai donc opté pour la simplicité et fait avec ce que j’avais sous la main. Rapide et efficace !

 


52 Frames motion blur
ISO 1600, f/6.3, 1/2000 - Nikon Z8 + Nikkor 180-600mm f/5.6-6.3 lumière naturelle

#52frames_motionblur
Semaine 7 : flou de mouvement

 

Cette semaine, le thème du challenge était un hybride intéressant, mêlant technique et créativité. Habituellement, on cherche à obtenir des images les plus nettes possibles, mais cette fois, il fallait au contraire intégrer du flou pour illustrer le mouvement.

 

Plusieurs techniques étaient suggérées : le filé, l'exposition multiple ou encore l’ICM (Intentional Camera Movement), impliquant toutes un temps d’exposition relativement long pour obtenir cet effet dynamique.

 

Avec cette idée en tête, un soir après mes dernières consultations, je suis retournée au lac de Puydarrieux, dans l’espoir de capturer les grues en vol. Mais surprise : elles n’étaient plus là ! Apparemment, elles avaient déjà repris leur migration vers des régions plus froides. J’ai essayé de photographier d’autres oiseaux, mais ils étaient soit trop petits, soit trop éloignés. En plus la lumière déclinait rapidement.

 

Puis, au moment où je rangeais mon appareil photo dans mon sac et m’apprêtais à remonter en voiture, trois grues sont apparues de nulle part et m’ont survolée ! J’ai vite ressorti mon boîtier et déclenché… sans avoir le temps d’ajuster mes réglages. C'est ainsi que je me suis retrouvée avec une photo prise à 1/2000 s et nette, à l’opposé du rendu recherché pour ce thème !

 

J’aurais pu refaire autre chose avec mes chiens, mais j’étais obsédée par l’idée de photographier des oiseaux. J’ai donc décidé de conserver cette image et d’ajouter du flou en post-traitement. Triche ou pas triche… ? Peu importe, c’était aussi un exercice en soi ! Cette expérience m’a même permis d’affiner mes techniques, notamment celles appliquées pour ma dernière photo de la flaque.

 

Parfois, les imprévus font aussi partie du jeu !

 

 


52 Frames puddle
ISO 50, f/1.8, 1/2000 - Google Pixel 7 Pro

#52Frames_puddle 
Semaine 6 : Flaque 

Un thème surprenant, qui pousse forcément à jouer avec les reflets ! J’aurais adoré capturer des lumières colorées sur l’asphalte mouillé d’une grande ville la nuit… Mais une grande ville dans le Gers...!? Il aurait fallu une virée nocturne à Toulouse, mais le temps et la motivation m’ont fait défaut.

J’ai donc photographié une flaque typique du coin : bien maronnasse et boueuse ! J’y ai positionné Loum pour capter au moins son reflet, mais ma photo était d’un ennui mortel. Alors, je l’ai passée en noir et blanc (ou presque, en gardant juste quelques reflets roux dans le poil du Loum). Inspirée par le photographe Padraig Maguire, j’ai ajouté du flou et des déformations sous Photoshop.

Je reste toujours dans mon trip d’expérimentations, et j'y prends beaucoup de plaisir!


52 Frames blue
ISO 1600, f/2.8, 1/200 - Nikon Z8 + Nikkor 24-70mm f/2.8 lumière naturelle + Godox LC500R RGB light tube + lumière boule disco

#52Frames_Blue
Semaine 5 – Bleu

Cette semaine, pas de contrainte autre que la couleur bleue. J’ai tout de suite pensé au "Chien Bleu" de George Rodrigue et décidé de transformer Nielsson en version bleue, dans un univers tout aussi bleu.

J’ai utilisé une lumière bleue, une boule disco réglée sur du bleu, et la lumière naturelle. Pour éviter que l’ensemble ne soit trop monotone, j’ai ajouté des effets de lumière et de déformation avec des prismes fixés devant mon objectif. Et finalement, une texture ajoutée dans Photoshop pour peaufiner l’ambiance.

Une semaine placée sous le signe de l’expérimentation !
J’ai aussi une autre photo expérimentale et une version studio plus classique (au cas où mes tests n’auraient pas fonctionné) que vous trouverez ci-dessous.


52 Frames Something Old
ISO 800, f/2.8, 1/160 s - Nikon Z8 + Nikkor 24-7mm f/2.8 lumière naturelle

#52Frames_somethingold
**Semaine 4 - Quelque chose de vieux**

Le thème de cette semaine nous invitait à explorer le charme, la nostalgie et la signification d’objets, de lieux ou même de concepts ayant résisté à l’épreuve du temps.

J’ai choisi comme sujet l’ancienne montre et l’alliance de mon arrière-grand-père (1897-1985). Pour raconter leur histoire, j’ai ajouté deux photos : sur celle de gauche, on voit ma mère entre mes arrière-grands-parents, et sur celle de droite, dans la poussette, c’est moi. Pour compléter cette mise en scène, j’ai suspendu le tout à un ancien pot à lait, ajoutant une touche vintage à la composition.

Mon arrière-grand-père était un homme plein d’optimisme et de pragmatisme. C’est d’ailleurs lui-même qui a fabriqué son alliance, à partir d’une pièce de monnaie. Il adorait faire des blagues, même si parfois il était le seul à en rire. Une fois, petite, j’ai décidé de lui en faire une à mon tour. Il fumait, et j’aimais bien lui rouler ses cigarettes. Un jour, je lui ai roulé une cigarette… avec de l’herbe coupée que j’avais séchée au soleil. Convaincue qu’il n’y verrait que du feu, j’ai éclaté de rire quand il a compris à la première bouffée !

Il était aussi le premier de la famille à avoir une télé couleur avec télécommande ! Pendant mes vacances, je passais mes après-midis chez lui à regarder la télé – quand on n’était pas occupés à attraper les doryphores dans ses patates. D’ailleurs, est-ce que ça existe encore aujourd’hui, les doryphores ? Chez lui, il y avait toujours du bon chocolat "les merveilles du monde" avec des cartes d’animaux sauvages à collectionner. Même question que pour les doryphores - est-ce que ce chocolat existe encore...?
Bref, que de bons souvenirs!

Mais revenons à la photo en elle-même…
Photographier des objets inanimés ne présentait pas vraiment de difficulté, alors j’ai décidé de faire l'effort de l'extra-challenge qui était le focus-stacking cette semaine.

Qu’est-ce que c’est ? Pour faire simple, il s’agit de prendre plusieurs photos du même sujet, en décalant légèrement la mise au point à chaque prise, puis de les assembler en une seule image. Cela permet d’obtenir une netteté sur toute la profondeur de champ. Ici, j’aurais pu simplement fermer le diaphragme à f/8 pour avoir tout net, mais f/8 n'était pas l'extra-challenge! J’ai donc choisi de photographier à f/2.8, avec une profondeur de champ beaucoup plus réduite, pour expérimenter cette technique. Le résultat final est un stack de 5 photos.

Le jour où je m’équiperai d’un objectif macro, cette technique me sera sûrement très utile !


52 Frames leading lines
ISO 400, f/22, 1/125s - Nikon Z8 + Nikkor 24-70mm f/2.8 + Godox AD600 Pro + parapluie reflecteur softbox 180cm

#52Frames_leadinglines
Semaine 3 : Lignes conductrices

Cette semaine, je suis sortie des sentiers battus… sans mettre un pied dehors! Le mauvais temps m’a poussée à abandonner l’idée des sillons d’un champ, d’un pont ou d’un ponton et à me tourner vers une mise en scène d’intérieur.

Rio, fidèle à elle-même, a pris la pose sur le lit, la tête posée sur un vieux combiné téléphonique. Les rayures du plaid et le fil du téléphone deviennent mes lignes conductrices, guidant naturellement le regard jusqu’à elle.

Certes, les lignes sont discrètes et un peu courtes. L’effet aurait sans doute été plus marqué avec une orientation portrait, mais je trouve que ça fonctionne quand même et j'aime bien le petit côté rétro qui a tout son charme.


52 Frames What I eat
ISO 100, f/7.1, 1/125s - Nikon Z8 + Nikkor 24-70mm f/2.8 + Godox DP800III+ octobox 90cm

#52Frames_whatieat
Semaine 2 - Ce que je mange

D'habitude, le deuxième challenge de l'année après l'auto-portrait est "d'où je viens."
Mais cette année, c'est "ce que je mange," et le brief nous encourageait à photographier quelque chose de typique de notre région.

Quoi de plus français qu'un croissant ? Certes, ce n'est pas très original, mais j'ai décidé de mettre cette douceur en scène. 
J'ai commencé par quelques essais sans chien, histoire d’expérimenter tranquillement avant de risquer que mes viennoiseries soient englouties!
Mais ma méfiance était injustifiée, Rio a été exemplaire ! Même si elle mourait d'envie de croquer les croissants, elle est restée sage, posant la tête sur la table. Pendant ce temps, Nielsson et Loumi attendaient patiemment derrière moi.

Et bien sûr, tout ce petit monde a été récompensé à la fin : chacun a eu droit à sa part de croissants.


52 Frames Selfportrait
ISO 4000, f/5.6, 1/100s - Nikon Z8 + Nikkor 50mm f/1.4 lumière naturelle

#52Frames_selfportrait
Semaine 1 : autoportrait

L
e thème incontournable pour commencer chaque année. Je trouve ça sympa, ça permet de découvrir un peu les autres participants... enfin, un tout petit peu, parce qu’avec pas loin de 4000 participants, c’est mission impossible de connaître tout le monde !

Le brief était plutôt cool : on pouvait montrer sa tête – ou pas, révéler sa personnalité, ses intérêts ou même sa vulnérabilité – ou pas. Bref, chacun fait comme il veut !

De mon côté, j’ai choisi de faire un triple autoportrait. Le tableau que vous voyez, c’est un autoportrait inspiré du Désespéré de Gustave Courbet que j’avais réalisé en cours de peinture. L’idée était de se peindre soi-même à la manière d’un grand maître. Vu mon niveau, j’ai trouvé que ce tableau collait bien à la situation. Je ne me reconnais pas dedans, mais c’était un exercice super fun à faire.

Pour ce défi, j’ai voulu m’amuser avec ce tableau. Ma première idée était de remplacer ma tête par le tableau, tout simplement. Puis, j’ai pensé à jouer avec un miroir pour intégrer plusieurs "versions" de moi : une vue de dos, un reflet partiel, et mon visage sur le tableau. En expérimentant, je me suis dit : pourquoi ne pas recréer carrément la pose et la tenue du tableau? Blouse blanche à volants incluse !

Côté technique, j’ai commencé au flash, mais après quelques essais aux bougies, j’ai adoré l’ambiance que ça créait. Du coup, j’ai gardé cette version.

Comme quoi, avec une idée toute simple et un peu d’expérimentation, on peut arriver à un résultat bien plus riche – et parfois totalement inattendu.